L'audience du jeudi 16 janvier 2003
MétroMarseille du 17.01.2003
Les enseignants ont reçu du soutien
Justice : la journée d'hier n'aura pas suffi pour faire toute la lumière sur l'affaire qui oppose trois membres de l'Education nationale à trois policiers. Une audience supplémentaire aura lieu la semaine prochaine.
Deux procès en
un
Les deux parties s'affrontent et s'accusent mutuellement
Trois policiers ont porté plainte pour outrages contre trois fonctionnaires de l'Education nationale. Ces derniers se plaignent de violences volontaires.
Le face à face entre policiers et membres de l'Education nationale a commencé une nuit de juin. Il s'est poursuivi hier devant le tribunal, où les enseignants bénéficiaient d'un comité de soutien armé de banderoles et il s'achèvera devant la cour.
L'histoire est celle d'un soir de sortie qui finit mal. Deux enseignants, Eric Delmas et Anna Straforelli, et un agent de maintenance, Laurent Viottolo, sont interpellés par trois policiers pour avoir klaxonné dans une rue embouteillée proche de l'Opéra. Selon leurs dires, la situation dégénère ensuite très vite et c'est sans aucun ménagement que les trois amis sont interpellés, menottés et placés en garde à vue.
Ils portent donc plainte pour violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure ou égale à 10 jours. Les forces de l'ordre n'adhèrent pas à cette version des faits et les policiers ont donc porté plainte, pour leur part, pour outrages et rébellion.
De plus, à la suite de la plainte des enseignants,
la police des police a diligenté une enquête qui a "démontré"
que les violences policières n'étaient qu'un tissu de mensonges".
le parquet poursuit donc les enseignants pour dénonciation
calomnieuse. Ce troisième dossier ne pourra être jugé
qu'en fonction des deux premiers jugements.
Hier l'audience s'est ouverte sur le dossier d'outrages et la cour a entendu les fonctionnaires de l'Education nationale. Ils n'ont pas reconnu les faits. Eric Delmas a imputé au Lexomil, un tranquillisant, ses déclarations contradictoires entre sa garde à vue et ses affirmations ultérieures.
Quant aux médecins experts, ils n'ont pas exclu une certaine simulation de la part des prévenus. Poursuite des débats jeudi prochain.
(note de Fabie : dans quel intérêt ils auraient simulés et simulés quoi ?)