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Résultat du procès du 24 octobre.
J'ai réussi à assister à l'audience (c'est bien la première fois que j'assistais à une audience dans un palais de justice)

Le procès est reporté au 16 janvier 2003

La juge a reçu la plainte des enseignants. Elle leur a demandé le minimum requis pour se porter partie civile (500 euros chacun au lieu du triple).

La plainte pour dénonciation calomnieuse tombe.

Les enseignants et les policiers sont désormais soit des probables prévenus, soit des probables victimes...

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de gauche à droite : Laurent, Eric et Anna

Journal La Provence

le 25 octobre 2002

"Profs contre Policiers :

Procès reporté en janvier"

Manifestation de soutien d'enseignants poursuivis pour outrage et rébellion. Ils dénoncent des violences policières.

Quelques dizaines de personnes, rangées sous les banderoles de la Ligue des droits de l'homme, du Snes-FSU et de la CGT, ont manifesté hier matin devant le palais de justice, leur soutien à trois fonctionnaires de l'Education nationale appelés à comparaître devant la 7ème chambre correctionnelle.

Le procès des deux enseignants d'un collège marseillais, Anna Straforelli et Eric Delmas, et de Laurent Viotollo, ouvrier d'entretien de l'Education nationale, poursuivis pour outrage à personnes dépositaires de l'autorité publique et dénonciation calomnieuse, a finalement été reporté au 16 janvier.

Le même jour, seront jugés trois policiers, Philippe Casimiri, Jean-Louis Fayon et Ingrid Meunier, cités directement devant le tribunal par les enseignants pour y répondre de violences suivies d'une incapacité supérieure à huit jours.

"Positions radicales"

Depuis le 1er juin dernier, cette affaire n'a cessé de se développer. Ce jour-là, les trois fonctionnaires de l'Education nationale sont, dans le quartier de l'Opéra, soumis à un contrôle qui dégénère.

Les enseignants affirment avoir fait l'objet de violences injustifiées et illégitimes de la part des policiers qui, de leur côté, ont établi une procédure pour outrage et rébellion, assurant avec reçu des coups. Lorsque quinze jours plus tard, une plainte pour violences est déposée par les profs, le parquet de Marseille charge la police des polices de l'enquête qui va déboucher, début septembre, sur des poursuites nouvelles, cette fois, pour dénonciation calomnieuse.

Selon le parquet, "ces dénonciations de violences policières sont un tissu de mensonges". Les positions sont désormais radicales.

"Ce dossier, explique Me Eric Bellaïche, défenseur des enseignants, n'aurait jamais pris cette ampleur s'il n'y avait pas eu une dimension politique. Veut-on une sécurité à tout prix, à n'importe quel prix, jusqu'au tabassage de fonctionnaires de l'Education nationale ? Selon Me Bellaïche, l'accusation veut faire passer l'idée que plus personne ne pourra se plaindre du comportement des policiers, même des plaignants légitimes et authentiques".

L'avocat se défend de vouloir instuire le procès de la police, "ce n'est que celui de la dérive, claire et manifeste de trois fonctionnaires".

L.L.

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