note de Fabie : la scène place de l'Opéra a duré 3 mn dans une immense confusion.
Profs-policiers : le dernier face-à-face
Au terme d'un procès qui aura couru sur trois semaines, le délibéré de l'affaire d'accusations de violences policières portées par des enseignants a été fixé hier au 27 mars.
En guise de dernière ligne droite, les deux parties opposées ont eu hier la parole en dernier (notre édition du vendredi 24 janvier).
Première à intervenir, Me Béatrice Manoukian, au nom des trois policiers parties civiles, a dénoncé "une affaire qui a suscité beaucoup d'émoi et d'agitation" mais conclu que "le seul dossier qui tienne la route" est bel est bien celui de l'outrage et de rébellion des enseignants, Anna Boghossian et Eric Delmas, à l'encontre des policiers, ce 1er juin 2002, dans le quartier de l'Opéra (1er). Elle fustigera dès lors les "supercheries" et les "mensonges" égrenés par les deux professeus du collège Vallon-des-Pins (15è), dans le seul but, selon elle de "diluer leur responsabilité pénale". Et l'avocate de reprendre "les témoignages extérieurs et objectifs" à la scène pour assure qu'"aucune violence policière n'a été commise".
"Résistance passive"
Dès lors, la défense des enseignants, par la voix de Mes Eric Bellaïche et Pascal Roubaud, soutiendra la relaxe. A l'accusation d'"outrage et rébellion", elle répliquera en parlant de "résistance passive" et d'un "état de gesticulations" des deux enseignants. Elle déplorera la "perte de sang-froid des policiers" et invitera la police à opter résolument pour la vidéo, "seul moyen de savoir ce qiu se passe dans cette zone de doute qu'on appelle la garde à vue".
Au terme du procès, le procureur Marc Gouton a outre la prison avec sursis et une amende pénale, réclamé à l'encontre des enseignants une amende civile "pour cause de procédure abusive et dilatoire".
D.T.