"Si je me suicide aujourd'hui c'est que, comme je l'ai souvent exprimé et à plusieurs personnes qui pourront en témoigner, je ne peux pas supporter l'idée de ré-intégrer mon poste dans les conditions proposées, c'est à dire exactement les mêmes que celles qui m'ont fait craquer et que je subis depuis janvier 2002, placardisation, manque de respect, humiliation (publique), souffrance morale, aucune reconnaissance professionnelle.
Je paye beaucoup trop cher mon temps partiel (pris entre autre et surtout pour m'occuper des enfants à Lenval), ma sensibilité, l'attachement à mes valeurs humanistes et de respect envers autrui, quel qu'il soit (même un DP, même un membre du CE qui s'oppose à la Direction), mon refus d'être un « bon soldat » (je suis pacifiste), mon refus d'être traitée brutalement (et oui, j'ai un affectif).
Bien sûr je manque d'ambition professionnelle, de volonté de « faire carrière », je ne cherche pas à être chef à la place du chef, j'ai d'autres « choses » dans ma vie qui équilibrent l'investissement que j'ai dans mon travail. Mais vous savez tous combien mon travail compte pour moi (j'ai abrégé mon congé d'adoption), cela fait un mois que je trépigne pour reprendre le travail. Mais à travers ce travail, surtout aux RH, j'ai envie de soulager la « souffrance humaine » et non pas d'en créer, j'ai besoin d'être utile à l'entreprise et non de travailler sur des projets qui n'aboutissent jamais par changement constant de décision « des chefs ».
Je n'accepte pas de mes chefs :
- Le manque d'intelligence professionnelle : Sur quoi juge-t-on sur les résultats et les compétentes ou à la tête du client et aux phrases mal comprises ?
- Me faire attendre 15 jours pour laisser le temps de « ré-organiser », 15 jours après on me propose (impose, je n'ai pas le choix) exactement le même poste que j'avais avant avec priorité 1 : finir les job descriptions, alors qu'on sait très bien qu'elles ne seront jamais finies ! On me remet dans le même contexte, avec les mêmes pièges alors qu'on m'a bien fait sentir que l'on n'était pas « content » de mes résultats ; « C'est pas ce qu'on attend d'un manager »
1) On n'a qu'à me donner à faire ce qu'on attend de moi,
2) Je ne suis pas un manager : ni dans les responsabilités qui me sont données, ni dans la reconnaissance de ma valeur, ni dans la position où on me met (voir l'organigramme !). Veut-on me remettre en situation d'échec ? Ou est-ce un manque d'intelligence impardonnable à ce niveau (de salaire !!!!!)?
- Le manque d'intelligence humaine : doit-on forcément être «brutale » pour que l'entreprise fonctionne mieux ? pour être respectée, reconnue aux RH ? Pourquoi ce manque de respect ? Pourquoi humilier ? Pourquoi faire passer des tests après 10 ans de boite. Pour connaître les compétences !?!?!? Et qu'a-t-on fait de ces tests ? (ie : « tu n'écoutes jamais rien, tu n'en fais qu'à ta tête »). Alors que je ne connais personne de plus docile que moi, « pourquoi tu n'as pas pris tes RTT comme tout le monde ».Bien sur que je les ai pris, « Tu es trop sensible, ce n'est pas ce qu'on demande à un manager ». Heureusement qu'il existe des managers sensibles!
Il ne faut pas d'affectif au travail. Je ne suis pas une machine, et XXXX, quand elle pleure, ce n'est pas de l'affectif ? » Pourquoi n'a-t-on jamais d'excuses quand on est blessé et que la personne qui a blessé le sait ?
Alors je dis non, je ne reviendrai pas, certains acceptent l'humiliation, certains sont soumis, certains fuient dans d'autres services, l'ambiance du service est pleine de frustration (honnêtement qui, aux RH, ne cherche pas un poste ailleurs) moi j'arrête tout car je ne crois pas qu'une amélioration soit possible. J'aime beaucoup trop mes collègues et mon travail pour accepter ces conditions. Je regrette de faire ce geste pour mes enfants, mais je ne leur imposerai pas une maman frustrée, humiliée.
Ce n'est pas par hasard si je fais ce geste ici, devant Amadeus".