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Intervention 1 de Rosine Gomez

déléguée syndicale

- Où vous nous emmener Rosine Gomez ?

- Et bien, c'est le pont d'où Vicky a sauté. Faut vraiment que ce soit définitif pour se jeter d'un pont comme ça, il faut avoir envie de se détruire. Destruction complète. Apparemment elle a choisi comme mort de se jeter d'un pont. Et le plus proche d'Amadéus, c'est celui-ci.

- Le plus proche de son lieu de travail ?

- Le plus proche de son lieu de travail c'est celui-là. Donc voilà.

- C'était quelque chose qu'elle avait calculé ? C'était marqué sur son emploi du temps, je crois ?

- Oui, oui, c'était préparé. Elle a pris sa décision apparemment le 13 janvier après un entretien qu'elle a eu avec le responsable des ressources humaines, un entretien concernant son retour dans l'entreprise et suite à cet entretien, elle a pris la décision de se suicider, d'en finir. Elle en a même parlé avec une collègue de travail. Elle était en arrêt de travail. Donce, elle est venue dans l'entreprise. Elle en a parlé avec une collègue de travail mais sur le ton de la plaisanterie. "Tu vas recevoir une lettre de moi." "Une lettre ?" "Oui parce que je vais me suicider" et quand la personne lui a dit :"attends" "Mais non, tu vois pas que je plaisante...." Et elle lui a donné rendez-vous pour la semaine d'après. Mais en réalité, elle ne plaisantait pas, elle ne plaisantait pas. Et c'est vrai que Vicky avait une apparence tellement forte que ça ne serait pas venue à l'idée de qui que ce soit qu'elle irait jusqu'à se suicider tellement qu'elle était mal, parce qu'elle ne semblait pas mal ! Elle semblait forte et au-dessus... pouvoir supporter n'importe quoi. La preuve que non quoi ! Mais... Elle est rentrée chez elle et elle a tout préparé. Elle a tout préparé, les lettres qu'elle a envoyées à ... elle a envoyé à peu près 150 lettres à peu près, donc elle a tout préparé entre le 13 et le 25.

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Remarque de rhmt

Le suicide n'est pas un acte "volontaire" de destruction à proprement parlé. C'est surtout la seule solution à la souffrance qu'ont trouvé les désespérés. La personne en grande souffrance ne pense plus qu'à une chose : en finir avec cette souffrance même si ça doit passer par le fait d'en finir avec la vie.