France Inter, enquête
déléguée syndicale
Le journaliste
Quand le harcèlement moral conduit au suicide.
A côté de Nice une mère de famille s'est donnée
la mort en expliquant dans une lettre qu'elle ne supportait plus ses conditions
de travail.
L'enquête dans ce journal
France Inter
La déléguée syndicale
Si je parle c'est forcément pour elle. J'ai entendu plusieurs personnes
dire qu'ils voulaient absolument quitter le service parce que ça
devenait invivable et avant la disparition de Vicky.
Le journaliste
Vous-même vous dites que vous avez été dépressive dépression c'est ça ?
La déléguée syndicale
Oui. Ce qu'elle a reproché dans sa lettre, je peux reprendre point
par point. Il m'est arrivé la même chose en 13 ans d'Amadéus.
La première chose, c'est qu'on ne reconnaît pas le travail bien fait ou alors je ne veux pas être, non plus, paranoïaque mais j'ai vraiment eu souvent cette impression que même si on arrivait à se remotiver, la direction n'en tient pas compte et il y a une certaine catégorie de personnels c'est encore pire que d'autres. Chez les femmes notamment.
Le journaliste
Pour vous le harcèlement moral à Amadéus, c'est évité ( ?)
La déléguée syndicale
Non,
Le journaliste
Ça existe alors ?
La déléguée syndicale
Oui, je crois que c'est presque une façon de manager. Si on n'est
pas dans les petits papiers de certains
. Quelques fois c'est pas des
mots violents ou des choses comme ça, c'est juste : on est ignoré,
on ne reconnaît pas nos compétences.