Maître Béatrice Barral,
avocate d'Amadéus
Le journaliste
Maître Béatrice Barral
Vous êtes l'avocate d'Amadéus un dossier, l'affaire Binet, qu'on
appréhende comment ?
Maître Béatrice Barral
Je dirais qu'il y a plusieurs victimes. Il y a peut-être Mme Binet qui
est effectivement victime
donc de son suicide et c'est un choix.
Donc les raisons pour lesquelles elle s'est suicidée, ça c'est un autre problème et l'autre victime, c'est la société et les salariés qui la composent. Parce que, effectivement, je pense à titre personnel, que cela a été un gros traumatisme pour tout le monde et à ce titre-là on ne peut pas dire qu'il y a une seule victime. Je pense qu'il y en a plusieurs, hein ?
Et la question, pour moi la question est de manière judiciaire, savoir si oui ou non il y a eu harcèlement. A ce jour, nous pensons qu'il n'y a pas eu harcèlement et nous nous efforcerons de le démontrer bien évidemment en fonction des griefs qui nous seront faits.
Aujourd'hui, il est trop tôt en ce qui concerne Amadéus pour
commencer à se défendre sur des choses qui sont encore aujourd'hui
assez impalpables de notre côté. Même si comme vous disiez
tout à l'heure, la rumeur publique colporte certaines informations.
On ne peut pas fonctionner d'une rumeur publique et je dirais, sujet trop
grave. Il y a trop d'imputations et trop de conséquences pour qu'on
ne soit pas sérieux sur le sujet.
Le journaliste
Quels sont les outils que vous allez avoir pour démontrer qu'il n'y a pas eu harcèlement moral ?
Maître Béatrice Barral
Alors, il a appartient d'abord à la famille, de démontrer et d'apporter des éléments de nature à laisser penser qu'il y a eu harcèlement moral. Donc effectivement je pourrais vous parler des éléments que nous allons développer et des moyens que nous mettrons en oeuvre par la suite. Je ne peux pas vous dire par anticipation ce que nous allons développer. Je ne sais pas.
Tout à l'heure, vous disiez que on a judiciarisé la chose pour que les gens puissent parler parce que tout simplement en particulier, les médecins, les médecins du travail ne peuvent parler que si