La victime n'est pas seulement la personne qui subit directement le Harcèlement moral au travail. La victime c'est aussi le conjoint.

Des femmes et des hommes m'ont parlé des conséquences du HM sur leur sexualité afin d'avoir des réponses, des conseils. Ils avaient besoin d'être rassurés.

Les femmes et les hommes souffrent dans leur coeur et dans leur corps.

Et lorsqu'une personne est envahie, jusqu'à l'obsession, par ce qu'elle vit sur son lieu de travail, lorsqu'en s'endormant elle pense à son HM, en s'éveillant, elle pense à son HM, impuissante à trouver une solution, la peur au ventre, la libido s'enfuit ... très, très loin.

Le désir sexuel s'éteint.

Pour avoir envie de recevoir du plaisir ou pour pouvoir en donner, il faut pouvoir faire le vide dans sa tête.

Si la personne dans les bras d'une autre personne, pense encore à son HM, le désir et même la tendresse foutent le camp.

C'est le blocage.

Et ce n'est pas le désir de l'autre qui ranime le désir de la victime. Non pas qu'elle n'ait plus de besoin sexuel mais le HM prend toute la place dans sa vie.

La victime se replie sur son histoire, sur sa souffrance.

Les hommes en parlent plus que les femmes car les femmes arrivent encore à faire semblant.
Les hommes non !

Le désir revient lorsque l'angoisse s'éloigne.

C'est aussi simple et compliqué que ça.

Malheureusement quand l'histoire dure trop longtemps ou que la dépression prend le pas sur tout, le conjoint se lasse. Il ne comprend pas, il souffre, il n'a plus la patience d'attendre, impuissant à résoudre ce problème.

Je connais beaucoup de victimes que le conjoint ont abandonné à cause du harcèlement moral et des conséquences sur leur vie de couple.

La victime est doublement victime.

Les victimes qui ne ressentent plus de désirs ne sont pas anormales, la majorité d'entre elles réagissent ainsi.

Quelques victimes m'ont demandé de leur créer un espace pour faire des rencontres, pour réparer les "bleus" dus à la rupture vécue comme une injustice.

Je ne sais pas si je vais me décider à la faire. Je veux quelque chose de sérieux et de gratuit et je ne sais pas si j'ai la capacité à maîtriser ce genre de site (de rencontres).

La victime a souvent entre 35 et 50 ans et n'est pas prête à se jeter à corps et à coeur perdus dans une nouvelle histoire qui risquerait de la faire souffrir.

J'aimerais connaître votre avis à ce sujet (site de rencontres entre victimes et non-victimes et forum de discussion sur le sujet). Quelles questions aimeraient-vous poser à votre éventuel partenaire ?

Quel défaut ne supporteriez-vous pas chez l'autre ?

Je me rappelle une amie qui avait payé une agence matrimoniale (assez cher) pour un an. Elle avait trouvé un homme bien mais il n'était pas très propre et elle a fini par rompre. C'est du temps perdu.

Quelles sont les qualités que vous demandez chez l'autre ?

Comment vous percevez-vous vous même ?

Si j'ai plusieurs personnes intéressées de manière sérieuse, je me déciderai peut-être, avec l'aide de volontaires (pour censurer le forum en cas de débordements).

Il n'est pas question de faire un site pornographique mais un site sérieux de rencontre avec pour objectif : l'amitié, la compassion, la compréhension, la tendresse et pourquoi pas, l'amour ?