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Témoignage de Marie-Noëlle
tel qu'il a été entendu lors
des Assises du 1er décembre 2004.

Marie-Noëlle, assistante maternelle.

J'ai fait 4 fausses couches après avoir eu un seul enfant. Je n'arrivais pas à mettre au monde un 2ème enfant. Les premières visites chez le gynécologue de Marseille Saint-Loup étaient normales.

La dernière visite eut lieu en 1992. Je devais subir une échographie pour une suspicion d'endométriose. Conformément aux ordres du médecin, ma vessie était pleine. Quand l'écho a été terminée, aux alentours de 19h00, j'ai voulu me rhabiller pour aller aux toilettes, la vider.

Il refusa sous prétexte qu'il n'y avait plus personne dans la salle d'attente et que la secrétaire était partie.

J'ai persisté et je me suis rhabillée.

Lorsque je suis revenue, il a mis ses doigts dans mon vagin et a commencé à faire des VA et VIENT.

Ces mouvements se faisaient de plus en plus pressants. Il ne m'a pas expliqué ce qu'il faisait. Il a posé sa main sur mon ventre et il est descendu vers mon sexe. Quand je lui ai demandé ce qu'il faisait, je me suis rendue compte qu'il était sorti de lui-même.

Il m'a répondu qu'il vérifiait mes sécrétions vaginales. Mon problème n'avait rien à voir avec sa justification. Je tombais enceinte mais je n'arrivais pas à garder l'enfant à terme.

Il semblait gêné, destabilisé. Il m'expliquait des choses que je connaissais déjà, il me parlait de ligament rond alors qu'il ne sert à rien...

Je n'ai pas pu en parler à mon mari lorque je suis rentrée. Par la suite, je n'y suis plus retournée mais j'ai perdu confiance dans les gynécologues et je n'ai plus consulté pour mon problème de stérilité.

En 1997, j'ai perdu mon unique fils. J'ai fait une dépression.

J'ai voulu créer un collectif quand j'ai vu l'article de journal dans la presse. J'ai trouvé 5 autres victimes mais aucune n'a accepté d'en parler publiquement.

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